Cette année, la Semaine de la santé mentale a pour thème « comprendre nos émotions ». Reconnaître, décoder et accepter nos émotions, c’est contribuer à protéger notre santé mentale et à promouvoir une bonne santé mentale pour tous. Quand on met les mots, on apaise les maux. C’est ce que l’on voit sur page d’accueil du site web de la Semaine de la santé mentale.
Ça m’a fait penser à cette citation de Spinoza (c’est la citation qui est depuis toujours sur mon profil Facebook): Le mot donne à la pensée son existence la plus haute et la plus noble. Il avait écrit cette phrase dans un essai où il expliquait que les mots aident à clarifier nos pensées, car nous réfléchissons avec des mots. Sa conclusion était que si nous essayons de taire ces mots, ce serait des tentatives insensées et que nous deviendrions fous. Par exemple, quelle est une des méthodes utilisées quand une équipe de travail a besoin d’inspiration? Elle fait une tempête d’idées, tout le monde lance des mots, en lien ou non, pour faire décoller l’inspiration. Ça aide à structurer les pensées.
Spinoza avait raison, dans la mesure où lorsque nous taisons nos émotions, lorsque nous refusons de mettre des mots sur ce que l’on ressent, c’est là que notre santé mentale commence à dépérir. Viens ensuite le cycle je me tais, je me sens seul/e, personne ne me comprend et je m’isole.
La première étape pour prendre soin de sa santé mentale, c’est de nommer ce que l’on ressent, peu importe les mots que l’on prend. On peut les écrire, parler avec quelqu’un en qui on a confiance ou un professionnel de la santé, les chanter même. Notre cerveau a besoin de mettre des mots sur nos sentiments, ça l’aide à réfléchir et à s’apaiser.
Être en bonne santé mentale ne veut pas dire filer le parfait bonheur tout le temps. Cette année pour la Semaine de la santé mentale, il est temps de parler pour vrai de ce qu’on ressent. Pour en savoir plus : www.semainesantementale.ca . Quand on met les mots, on apaise les maux.
Anick Lorrain